OBJECTIF

Faire du secteur minier un moteur de croissance économique majeur au regard de l’importance du potentiel géologique et minier de la Côte d’Ivoire.

STRATÉGIES
  • Amélioration de la gouvernance minière
  • Intensification de la production minière
  • Diversification de la production minière
PERSPECTIVES DU SECTEUR MINIER POUR 2023 ET AU DELA

Les perspectives de développement du secteur minier pour 2023 et au-delà se présentent comme il suit :

  • Prévisions de production minière

Sur la base des productions réalisées et des projets avancés, les prévisions annoncent une hausse générale de la production des différentes commodités exploitées en Côte d’Ivoire. Ainsi, la production d’or qui était de 48 tonnes en 2022, devrait se situer à 50,4 tonnes en 2023 grâce à l’entrée en production de la mine d’or de Séguéla, à 52 tonnes en 2023 avec l’entrée en production de la mine d’or de Lafiguié (Dabakala).

La production de nickel devrait également être en hausse et passer de 1 840 795 tonnes en 2022 à 1 900 000 tonnes en 2023 puis 2 100 000 tonnes en 2024 . grâce aux mesures prises par la société d’exploitation pour faire face aux difficultés d’extraction, de transport, et d’embarquement du minerai lors des intempéries.

La production de manganèse qui était de 929 705 tonnes en 2022, devrait se situer à hauteur de 900 000 tonnes en 2023 et reprendre sa tendance haussière à partir de 2024 avec , 1 000 000 tonnes grâce à la reprise de la production de la mine d’Odienné qui est à l’arrête pour des problèmes logistiques et de coûts liés à son éloignement des ports nationaux.

Quant à la production de bauxite, elle devrait être en hausse, avec la reprise des activités de la mine de Bongouanou au dernier trimestre 2022 pour se situer à 189 000 tonnes en 2023 et 210 000 tonnes minerai de bauxite non métallurgique en 2024.

Concernant la production de diamant il faut noter que dans le cadre de la mise en œuvre du Processus de Kimberley et suite à la levée, en avril 2014, de l'embargo imposé par les Nations Unies sur la commercialisation du diamant brut ivoirien, la Côte d’Ivoire a repris les activités de production et d’exportation de diamants bruts en 2015. L’exploitation du diamant se fait essentiellement de manière artisanale. La production diamantifère ivoirienne est globalement en baisse depuis 2017 à cause de l’épuisement des réserves exploitables par la méthode artisanale.

  • Projets de développement minier
    • Système de Certification du Processus de Kimberley

Les perspectives relativement à la poursuite de la mise en œuvre du SCPK en Côte d’Ivoire concernent :

  • l’organisation de sessions de renforcement des capacités des membres du Secrétariat Permanent de la Représentation du processus de Kimberley en Côte d’Ivoire ;
  • la poursuite du programme d’encadrement et de formation des artisans miniers sur les sites diamantifères de Séguéla et de Tortiya ;
  • la poursuite du programme de renforcement de la traçabilité du diamant ivoirien à travers la délivrance des certificats de Kimberley pour permettre les exportations de diamants bruts;
  • la poursuite des travaux de recherche en vue de l’identification de nouveaux sites diamantifères.
    • Poursuite de la mise en œuvre du Programme National de Rationalisation de l’Orpaillage (PNRO)

Pour améliorer la contribution du secteur de la petite mine à l’économie nationale, il est prévu la réalisation des actions suivantes :

  • la poursuite de la création des chantiers écoles dans le secteur de la petite mine;
  • la réactivation de 100 comités techniques locaux (CTL);
  • l’organisation de missions de sensibilisation des orpailleurs clandestins sur l’ensemble du territoire, avec l’appui des CTL ;
  • le renforcement des actions de renseignement et de répression de la Brigade de Répression des Infractions au Code minier (BRICM) ;
  • le renforcement de la traçabilité de la production du secteur de la petite mine.
    • Projet de Développement Minier Intégré de l’Ouest (PDMIO)

Pour favoriser la mise en œuvre de cet important projet, il est prévu :

  • l’élaboration d’une étude de faisabilité en vue de l’évaluation financière des investissements à réaliser ;
  • la poursuite des négociations avec les fonds de pension (CIDES lnvest SA et China Railway Construction Corporation) en vue du financement de l’exploitation des gisements de fer, de nickel-cuivre et de nickel-cobalt ;
  • l’organisation d’une table ronde en vue de faire la promotion du Projet pour le Développement Minier de l’Ouest (PDMIO).
    • Mise en œuvre des projets miniers avancés

En vue de garantir la croissance de la production minière, les actions suivantes seront réalisées sur la période 2023-2024 :

  • l’intensification des travaux d’exploration afin d’identifier des réserves additionnelles permettant l’exploitation du gisement d’or d’Aféma (Aboisso)
  • l’achèvement des travaux de construction de la mine d’or de Séguéla (projet opéré par la société canadienne Roxgold) ;
  • l’achèvement des travaux de construction de la mine d’or de Lafigué (projet opéré par la société canadienne Endeavour Mining)
  • l’attribution du permis d’exploitation du gisement d’or de Fonondara (projet conduit par la société canadienne Barrick Gold) ;
  • l’attribution du permis d’exploitation du gisement d’or de Kani (projet opéré par la société autralienne) ;
  • le démarrage des travaux de construction de la mine de colombo-tantalite d’Issia (projet mené par la SODEMI) ;
  • l’attribution du permis d’exploitation du gisement de nickel-cobalt de Sipilou (projet réalisé par la société bermudienne IC NICKEL LIMITED en partenariat avec la SODEMI;
  • l’attribution du permis d’exploitation du gisement de nickel-cuivre de Samapleu (projet réalisé par la société canadienne Sama Resources Limited)
  • l’attribution du permis d’exploitation des minéraux lourds de Sassandra (projet conduit par la société Global Industries)

  • Au plan de l’impact du secteur minier
    • Chiffres d’affaires

En 2022, le chiffre d’affaires déclaré auprès de l’Administration des mines par l’ensemble des sociétés d’exploitation du secteur minier est de 1 422,55 milliards de francs CFA contre 1154,191 milliards de francs CFA en 2021, soit une hausse de 23,25%.

Avec l’entrée en production des mines d’or de Yaouré et de Floleu, de colombo-tantalite d’Issia et l’ouverture de nouvelles carrières, le chiffre d’affaires projeté en 2021 est de 1 112, 463 milliards de francs CFA.

  • Investissements

Les investissements porteront notamment sur les travaux d’exploration, de construction des mines et des carrières, ainsi que sur l’achat de matériels miniers et de carrières.

 

Le volume total des investissements en 2023, dans le secteur minier, est estimé à plus de 500 milliards de francs CFA, en raison de la poursuite et du démarrage de la construction des mines susmentionnés.

  • Le développement local

La contribution des sociétés d’exploitation au fonds de développement local minier géré par les Comités de Développement Local Minier a été de 7,11 milliards de FCFA en 2022, contre 5,16 milliards de F CFA en 2021, soit une hausse de 37,8%. La prévision de cette contribution pour 2023ssera en hausse comparativement à celle de 2022. Cette hausse se justifie par l’entrée en production de la mine d’or de Séguéla, de la mine de colombo-tantalite d’Issia, et la bonne tenue des cours des substances minérales particulièrement ceux de l’or, entrainant l’augmentation générale des chiffres d’affaires.

  • Recettes fiscales

Les recettes fiscales globales générées en 2022 par les entreprises du secteur des mines ont été de 351,49 milliards de F CFA contre 227 milliards en 2021, soit une hausse de 55% comparé à 2021. En 2022, la tendance haussière des recettes va se poursuivre. Cette hausse anticipée est essentiellement liée à l’ouverture de nouvelles mines, donc la création de nouveaux contributeurs aux recettes fiscales.

  • Suivi et mise en œuvre des projets inscrits au Plan d’Actions Prioritaires

Au total, en une décennie la Côte d’Ivoire a réussi à multiplier par près de quatre (4) sa production d’or

Cette tendance haussière s’accompagne d’une diversification de la production minière, avec l’entrée en production à partir de 2017, de la mine de nickel latéritique de Foungbesso-Moyango, de la mine de bauxite de Bénéné en 2020 et de la mine de colombo-tantalite d’Issia à l’horizon 2022-2023.

Ces résultats justifient la pertinence de la politique des réformes initiées par le Ministère des Mines et de la Géologie dont la mise en œuvre devrait connaître un coup d’accélérateur avec la réalisation à partir de cette année des projets clés suivants :

  • l’élaboration et l’adoption d’un document de Politique minière et de son plan d’actions stratégiques pour la période 2022-2026 ;
  • la révision de la loi no 2014-138 du 24 mars 2014 portant Code minier
  • l’élaboration de l’avant-projet de loi portant contenu local du secteur minier ;
  • la mise en place de l’infrastructure géologique et le système d’information géo scientifique
  • la poursuite de la construction du laboratoire national d’analyses minérales et d’études géologiques
  • le développement du secteur de la petite mine
  • l’organisation de la première édition du Salon Ivoirien des Mines et Carrières ;
  • le démarrage de l’usine d’affinage d’or par la SODEMI

Telle est la teneur de la présente Communication relative au bilan du secteur minier à fin 2022 et aux perspectives du secteur.

Carte Minière