Le Ministre Mamadou Sangafowa-Coulibaly fait entendre la voix de la Côte d’Ivoire à New York
« Une solution énergétique pour l’Afrique de l’Ouest ». C’est autour de ce thème que le Ministre ivoirien des Mines, du Pétrole et de l’Energie, Mamadou Sangafowa-Coulibaly, est intervenu en qualité de panéliste de la table ronde organisée par Power Africa et le Millenium Challenge Corporation (MCC), le 24 septembre 2024, à New-York. A cette occasion, il a présenté les progrès réalisés par la Côte d’Ivoire au cours de la dernière décennie dans le secteur de l'électricité et des énergies renouvelables, sous le leadership du Président Alassane Ouattara.
A la faveur de cette table ronde dont l’objectif était de permettre aux parties prenantes de faire le point de leur partenariat et réfléchir ensemble aux solutions possibles pour accélérer le développement de l’Afrique par l’électrification, Sangafowa-Coulibaly, au nom du chef de l’Etat, SEM Alassane Ouattara, a salué le soutien constant du Gouvernement américain et des institutions de Bretton woods, à l’endroit de la Côte d’Ivoire, dans un contexte sous-régional fragile. Il a donc exprimé la gratitude du gouvernement ivoirien au MCC pour l’approbation par son conseil d’administration du 18 septembre 2024, d’un don de 300 millions de dollars en vue de la réalisation du Compact régional.
Saisissant l’opportunité de cette rencontre, il a annoncé qu’un plan robuste d’investissement dans le secteur de l'électricité et dans les énergies renouvelables est en cours pour couvrir les besoins de la Côte d’Ivoire et ceux des pays voisins. Même s’il reconnaît que la Côte d’Ivoire fait face à un certain nombre de défis tels que la disponibilité du gaz naturel et la question de l'équilibre financier du secteur de l’électricité dont le prix de vente ne couvre toujours pas le coût de production. Sangafowa-Coulibaly souligne que la clé de l’accès à l'électricité en Afrique reste intimement attachée au coût de production du kWh.Du fait de l’intermittence des énergies renouvelables, il révèle que l'électricité produite à partir du gaz reste la moins chère et la plus fiable. « Ce dont l'Afrique a besoin, c'est d'attirer des investissements dans l'exploration et l'exploitation du gaz naturel », révèle-t-il. Précisant par ailleurs que le secteur privé qui est le plus qualifié à produire et à vendre de l'électricité doit pouvoir accéder à des financements à taux bonifié qui permettront de baisser davantage le prix du kWh produit.<>, a-t-il conclu.
Les autres panélistes que sont Modou Cessay, chef de cabinet du Président de la Gambie, l’honorable Richard Nelson, coordonnateur du projet Power Africa et Yvonne Iké, Directrice du département Afrique Subsaharienne de Bank of America, ont reconnu qu’il ne saurait y avoir de développement en Afrique sans électricité.Les panélistes, dans l’ensemble, soutiennent que les solutions pour l’électricité en Afrique doivent être portées par le secteur privé qui doit faire preuve de créativité pour trouver les mécanismes adaptés à leurs marchés locaux afin de rentabiliser leurs investissements. Pour sa part, Alice Albright, Directrice Exécutive du Millenium Challenge Corporation (MCC), qui a eu un entretien avec le ministre Sangafowa-Coulibaly, bien avant le panel, s’est félicité de la qualité de la politique énergétique de la Côte d'Ivoire ainsi que les efforts qui y ont été accomplis ces dernières années. Toute chose qui, selon elle, à justifier du choix de la Côte d'Ivoire comme hub énergétique dans le cadre du compact régional avec à la clé, une enveloppe de 300 millions de dollars qui permettra de renforcer le réseau de production, de transport et de distribution de l'énergie.
Au cours de cette table ronde qui a également enregistré la participation de l’Honorable British Robinson (Coordinatrice du projet Prosper Africa), l’Honorable Isobel Coleman, administratrice adjointe de l’USAID, le gouvernement américain a réaffirmé son engagement à mettre à profit son expérience et ses ressources au service de l’Afrique, en donnant au secteur privé, les moyens de porter ce projet. A ce jour, 2.5 milliards de dollars ont été investis dans des projets d’électrification en Afrique.