Budget 2026 / Mines, Pétrole et Energie : Sangafowa-Coulibaly obtient l’assentiment des sénateurs
Sangafowa-Coulibaly obtient l’assentiment des sénateurs
Mamadou Sangafowa-Coulibaly, Ministre des Mines, du Pétrole et de l’Énergie, a présenté, le 12 décembre 2025, devant les membres de la Commission des Affaires Économiques et Financières (CAEF) du Sénat, le projet de budget de son département ministériel pour l’exercice 2026, lequel s’élève à 706 060 209 015 francs CFA.
Les priorités du budget 2026
Cette enveloppe budgétaire, adoptée à l’unanimité, comprend les programmes classiques ainsi que les comptes spéciaux, ces derniers représentant à eux seuls plus de 53 % des crédits alloués.
Les crédits ouverts pour la mise en œuvre des programmes dudit ministère pour l’année 2026 se répartissent de la manière suivante : Administration générale : 1,23 % du budget général, soit 8,7 milliards de francs CFA ; Hydrocarbures : 0,2 %, soit 116 054 033 francs ; Énergie : 5,45 %, soit plus de 320 milliards de francs CFA ; Mines et géologie : 0,11 %, soit 783 321 335 francs ; Comptes spéciaux : 53,18 %, soit 375 milliards de francs CFA.
Ces dotations permettront la mise en œuvre d’une politique intégrée des trois secteurs stratégiques. Dans le domaine des Mines et de la Géologie, les priorités portent sur l’achèvement du nouveau code minier et de ses textes d’application, l’édification du Laboratoire d’Analyse Géologique, la lutte contre l’orpaillage illicite, la création du Comptoir National d’Achat d’Or ainsi que la mise en œuvre du Projet de Développement Minier Intégré de l’Ouest (PDMIO). Ces initiatives visent à accroître la transparence, à améliorer la traçabilité des ressources et à maximiser les retombées économiques locales.
S’agissant des Hydrocarbures, l’accent sera mis sur le renforcement de la gouvernance, le développement des gisements Baleine et Baobab, ainsi que le lancement de l’initiative « Gas to Power » en partenariat avec la Banque mondiale et la société ENI. Ce projet stratégique doit permettre de valoriser le potentiel gazier national et de sécuriser l’approvisionnement énergétique destiné tant à l’industrie qu’aux ménages.
En matière d’Énergie, il s’agira d’accroître la puissance installée à 3 415 mégawatts, de réaliser 550 000 nouveaux raccordements et de poursuivre la mise en œuvre du Pacte National Énergie afin d’atteindre l’accès universel à l’électricité à l’horizon 2030. Le Ministre a insisté sur la nécessité d’assurer la viabilité financière du secteur et de promouvoir le développement des énergies renouvelables.
Les principales réalisations du budget 2024
Le budget de 616,1 milliards de francs CFA alloué au titre de l’année 2024 a permis d’accomplir des avancées significatives dans les trois secteurs. Dans le domaine minier, 41 nouveaux permis de recherche ont été octroyés, contre 27 en 2023. La production aurifère a atteint 59,1 tonnes, contre 51,1 tonnes l’année précédente, tandis que le manganèse (1 033 405 tonnes) et le nickel (1 482 753 tonnes) ont enregistré des baisses consécutives à des suspensions de production induites par la chute des cours internationaux.
Dans le secteur des Hydrocarbures, l’on note la mise en production de la phase 2 du gisement Baleine, l’édification de trois sphères de stockage de gaz butane d’une capacité de 4 000 tonnes chacune, ainsi que la construction du quai PETROCI, destiné à sécuriser les capacités de réception et d’expédition des produits pétroliers.
Concernant l’Énergie, 638 localités ont été électrifiées a permis d’atteindre un taux de couverture de 95%. La puissance électrique installée est passée de 2 907 mégawatts en 2023 à 3 019 mégawatts fin 2024, puis à 3 044 mégawatts en octobre 2025. L’opérationnalisation du système d’étiquetage énergétique des appareils électroménagers (climatiseurs, réfrigérateurs et lampes) a marqué une avancée notable dans la promotion de l’efficacité énergétique.
Sangafowa-Coulibaly a relevé que lutte contre l’orpaillage illégal, érigée en priorité nationale par Monsieur le Président de la République, se poursuit grâce à l’action du Groupement Spécial de Lutte contre l’Orpaillage Illégal (GSLOI). Avant de rappeler car 99 % des personnes qui s’établissent pour exercer cette activité le font avec l’assentiment des populations locales.
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