Sangafowa-Coulibaly expose les recettes du gouvernement et de son département
« La Compétitivité des entreprises ivoiriennes : Etat des lieux et perspectives ». C’est autour de ce thème que le ministre des Mines, du Pétrole et de l’Energie, Mamadou Sangafowa-Coulibaly, a exposé la vision du Gouvernement et principalement celle de son département. Et cela, à la faveur d’un panel organisé lors de la 11ème édition de la CGECI Academy, au Sofitel Hôtel Ivoire Abidjan, le jeudi 26 Octobre 2023. Ont pris également part à ce panel, Yves Brahima Koné, Directeur Général du Conseil Café-Cacao, Amadou Sanakoua, Directeur Général de Onpoint Africa Group et Redda BEN Geloune, Directeur du Programme MBA "Innovation et Entrepreneuriat" IFG Exécutive Education, CEO AITEK Group. Avec comme modérateur, Soro Nagolo, Président de la Commission Environnement des Affaires et Compétitivité de la CGECI.
D’entrée,
Sangafowa-Coulibaly a indiqué que la compétitivité des entreprises nationales
passe par leur capacité à être en compétition avec elles et avec les
entreprises à l’international, à être meilleures et à produire pour gagner des
parts de marchés. Il ressort de sa prise de parole que grâce à la politique du
Président Alassane Ouattara, beaucoup d’efforts ont été faits pour mettre les
entreprises nationales dans les conditions comparables à celles avec lesquelles
elles sont en compétition au plan national et international. En prime, un accès
aux financements. Mieux, il a évoqué les différentes réformes entreprises pour
l’amélioration de l’environnement des affaires afin de renforcer l’attractivité
de l’économie ivoirienne. Au chapitre de son département ministériel, il a
expliqué que la réforme liée au code minier de 2014 a permis d’attirer
beaucoup d’investisseurs. « En 2012, nous étions à une production de 12
tonnes d’Or et aujourd’hui, c’est près de 50 tonnes d’Or pour la Côte d’Ivoire
avec de bonnes perspectives. Si je prends le code de l’électricité qui est une
réforme majeure, cela nous a permis de libéraliser le secteur de la production.
Et cela, même s’il y a encore des efforts à faire pour combler le déséquilibre
du secteur de l’électricité, sous perfusion depuis des décennies. Nous
cherchons un secteur viable avec un équilibre financier qui renforcera la
compétitivité des entreprises », a-t-il souligné. Puis d’ajouter que les
investissements programmés font de la Côte d’Ivoire l’un des pays à avoir l’un
des coûts les plus faibles de l’électricité dans la sous-région. Dans le
secteur des hydrocarbures, il a cité la création du contenu local. Une
disposition qui permet de transférer le savoir-faire aux locaux, de privilégier
les compétences locales afin qu’elles puissent capter davantage la richesse. A
tout cela s’ajoute une raffinerie ivoirienne, l’une des moins chères, avec une
très bonne qualité de pétrole. En termes de perspectives, il s’agira de mettre
l’accent sur l’accroissement du traitement du brut lourd, la construction de
centrales thermiques, les recherches de champ gazier, la construction de
gazoduc, etc. « Il y a donc des opportunités qui s’ouvrent à notre pays et
au continent de façon générale et il convient de les saisir. A savoir la
transition numérique, l’économie numérique et particulièrement l’intelligence
artificielle. En plus des facteurs de production, il y a bien sûr le capital
humain avec une jeunesse qui a besoin de formation pour accéder à l’innovation.
», a informé le ministre Sangafowa-Coulibaly. Quant à Yves Koné, Redda Ben et
Sanakoua, ils ont abondé dans le même sens que le ministre. Avant d’insister
sur un accompagnement et davantage de réformes de l’Etat dans les secteurs
socio-économiques pour une compétitivité plus accrue des entreprises
ivoiriennes et par ricochet de l’économie ivoirienne.