Lutte contre l’orpaillage illégal : Les grandes mesures de Sangafowa-Coulibaly
Du 18 au 20 juillet 2024, au nom du Gouvernement ivoirien, Mamadou Sangafowa-Coulibaly, Ministre des Mines, du Pétrole et de l’Energie, était dans le District des Savanes (Kong, Boundiali, Korhogo) pour sensibiliser les populations sur l’orpaillage illégal, les écouter, exprimer ses attentes et exposer ses solutions.
Au terme de la tournée de
sensibilisation dont le clou fut Korhogo, le Ministre en charge de l’Energie a
relevé que cette mission s’inscrit dans le cadre de la volonté politique du
Gouvernement d’éradiquer le phénomène de l’orpaillage illégal. D’où les grandes
décisions fortes qui ont sanctionné cette mission. A savoir entre autres :
révision du code minier afin de prendre
en compte la superposition des exploitations minière artisanale et à petite échelle
à l'intérieur des titres miniers ; création d'un guichet unique interne
comprenant les administrations des Mines, des Eaux et Forêts et de l'Environnement
afin d’accélérer les délais d'instruction des dossiers de demandes
d'autorisations d'exploitation minière artisanale et semi industrielle, et cela
dans un délais maximum de 6 mois pour que le requérant sache si son dossier est
éligible ou pas ; organisation des communautés riveraines à l’effet de bénéficier
de financement pour la pratique de l’orpaillage légal; création d'un
comptoir national d'achat d'or avec association de privés nationaux ; création
d'une unité d'affichage de l'or ; intensification de la répression de
l'illégalité et renforcement des moyens de lutte contre l'orpaillage illicite ;
etc. A ces mesures, il faudrait ajouter la surveillance satellitaire des sites
pour optimiser davantage la lutte contre l’orpaillage illégal. In fine, il
s’agira de mettre en place des mécanismes pour amener les nationaux à
s'intéresser à la pratique de l'orpaillage légal. Sangafowa-Coulibaly qui a
fait preuve de fermeté, a demandé aux populations de rentrer dans la légalité.
Lors des échanges à Korhogo, il a
rappelé être porteur d'un message. « Le Gouvernement ivoirien ne saurait
laisser prospérer l'orpaillage illégal. Cet engagement du président Alassane
Ouattara exige de chaque citoyen une prise de conscience collective afin
d’éradiquer cette pratique d’une autre époque. », a-t-il insisté.
Prenant la parole, Sa Majesté
Issa Coulibaly, chef de canton de Korhogo,
1er vice-président, représentant
le président de la Chambre nationale des rois et chefs traditionnels de Côte
d’Ivoire, a renouvelé l'engagement pris à Yamoussoukro par les rois et chefs
traditionnels de conduire et d'amplifier les campagnes de sensibilisation
auprès des populations sur les nuisances de l'orpaillage illégal. « Chacun
y gagnera et la Côte d'Ivoire s'en portera mieux. Nous adhérons entièrement à
l'action du gouvernement et nous pouvons vous assurer de la réussite de cette
mission », a-t-il indiqué.
Pour sa part, l'Honorable Madjara
Coulibaly, députée de Korhogo commune, porte-parole des élus et cadres de la
région du Poro, a relevé que "l'Etat a fait sa part, c'est à nous de faire
notre part et nous nous engageons solennellement à peser de tout notre poids
pour lutter avec véhémence contre l'orpaillage illégal". Quant à
Ninvounougou Yeo, chef du village de Nahouokaha (sous-préfecture de Napié),
porte-parole des chefs traditionnels, il a invité toutes les populations qui
veulent exercer cette activité dans la légalité, à se rapprocher de
l'administration en vue de bénéficier des autorisations nécessaires et de
l'encadrement technique adéquat. « Je voudrais réitérer l'engagement des
chefs traditionnels de la région du Poro à soutenir et à appuyer le combat de
rationalisation de l'orpaillage illégal », a-t-il fait savoir. Monique Cissé, présidente du collectif des
mutuelles de développement des femmes de Korhogo, porte-parole des mutuelles, a
également assuré de leur engagement à poursuivre la sensibilisation des
différentes communautés en les invitant à s'impliquer dans la lutte contre ce
phénomène dangereux.
Une tournée très fructueuse, fortement marquée par la présence du corps préfectoral et des forces de défense et de sécurité, qui n’ont pas manqué de mettre l’administration et les populations devant leur responsabilité face à la gangrène que constitue l’orpaillage illégal.